Abstract
L’article interroge les ressorts psychiques de la soumission, l’hypothèse étant qu’ils trouveraient leur origine dans des clivages primitifs, en lien à des traumatismes précoces. Seront également questionnés leur lien avec une pathologie parentale de l’ordre de la soumission, de même qu’avec certains avatars du vécu triangulaire par incapacité du moi, aux prises avec des identifications aliénantes, à transférer l’idéal narcissique sur un objet tiers massivement contre-investi. À travers les fragments d’une cure seront abordées les modalités transféro-contre-transférentielles mises en jeu dans le travail analytique auprès de patients qui se sont construits autour d’une soumission à leur environnement. À travers sa survivance, l’introjection de l’analyste comme objet fiable va soutenir celle du tiers paternel dans sa fonction intégratrice de la violence primaire, de même que l’élaboration d’une position de soumission/dépendance réactualisée dans le transfert.
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