Abstract
En Île-de-France, la décentralisation de 1982-1983 s’est d’abord traduite par une montée en puissance des maires, la région n’obtenant le contrôle de la politique des transports que 17 ans plus tard. Les années 2000-2020 ont vu le triomphe de la métropolisation, avec le projet de nouveau métro, le Grand Paris Express, mais pas l’apparition d’un pouvoir métropolitain fort. La Métropole du Grand Paris, créée en 2016 après de nombreuses péripéties législatives, est un acteur faible, du fait de l’opposition de l’ensemble des autres acteurs politiques : la région Île-de-France, la Ville de Paris, les sept autres départements et la quasi-totalité des maires. Chacun défendant ses intérêts et ses positions de pouvoir. Emmanuel Macron a, semble-t-il, renoncé à réformer la gouvernance du Grand Paris, tandis que se multiplient les manœuvres des uns et des autres (tentative de fusion des Yvelines et des Hauts-de-Seine, fusion de la Ville et du département de Paris, candidature d’un proche de la présidente de la région à la tête de la Métropole, etc.).
Reference19 articles.
1. La métropole parisienne, une anarchie organisée
2. Castro R. (2019), Du Grand Paris à Paris en grand, Éditions PC.
3. Collectif (à paraître mai 2024), Pour en finir avec le petit Paris, Paris, Archi city.
4. Dallier P. et Rambaud D. (mars 2021), « Rapport d’information fait au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation sur la gouvernance du Grand Paris », no 444, Sénat, session ordinaire de 2020-2021.
5. La métropole parisienne : à la recherche du pilote ?;Estèbe Philippe;Revue française d'administration publique,2003