Abstract
L’Île-de-France connaît une crise à la fois de l’offre et de la demande de logements, qui se traduit par l’envolée des prix immobiliers et un rythme de construction qui ralentit fortement. Face à cette crise, les acteurs de la politique du logement ne savent plus travailler ensemble et sont pris dans leurs contradictions : les habitants veulent des logements, mais refusent la densification, les entreprises proposent quelques projets alibis, type écoquartiers, mais n’arrivent pas à changer vraiment de modèle, les maires veulent à la fois des logements, des espaces verts et des prix maîtrisés, tout en vendant les terrains publics au prix fort. La lourdeur des procédures fait que les grandes orientations du schéma directeur régional mettent des années à s’inscrire dans les documents de planification au niveau local. Les dynamiques urbaines qui affectent différemment les territoires, des portes de Paris jusqu’aux lisières de l’agglomération, sont perçues comme brutales, parce qu’elles vont trop vite et n’ont pas été précédées par un vrai débat démocratique.
Reference8 articles.
1. Atlas du Grand Paris
2. La métropole parisienne, une anarchie organisée
3. Bacqué M.-H., Bellanger E. et Rey H. (2018), Banlieues populaires. Territoires, sociétés, politiques, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube.
4. Driant J.-C. et Madec P. (2018), Les Crises du logement, Paris, Le Seuil.
5. Grand Paris