Abstract
Cet article porte sur le déclin de la civilité parlementaire à la Chambre des représentants états-unienne depuis les années 1970. Il trouve ses origines dans l’une des transformations majeures du Congrès : la centralisation de son fonctionnement, en réaction à la polarisation de la politique états-unienne. Preuve de son importance, ce déclin des sociabilités transpartisanes et de la courtoisie parlementaire s’est progressivement étendu aux entourages des élus. De plus, il n’apparaît pas sans relation avec la montée de la violence politique observée dans la société états-unienne depuis 2016. Dans ce contexte, plusieurs initiatives « pacificatrices » récentes se sont avérées relativement inefficaces à juguler un phénomène qui met de plus en plus en péril le fonctionnement ordinaire d’un Gouvernement fédéral reposant sur la diffusion de l’autorité politique et la négociation entre les pouvoirs.
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