Abstract
La structure de l’industrie réunionnaise contemporaine est le résultat direct de la collision ancienne entre le modèle colonial d’économie de plantation, caractérisé par la domination de la filière canne-sucre-rhum, et le modèle moderne de la départementalisation, reposant sur la rente administrative, la montée en puissance du pouvoir d’achat de la population locale et la volonté (certes tardive) de diversifier l’industrie dans le cadre d’une logique d’import-substitution. Compte tenu des nombreuses entraves associées à un environnement insulaire tropical, le constat est celui d’une certaine réussite avec un tissu économique qui s’industrialise (même si la part de l’industrie reste modeste), faisant reculer significativement la dépendance réunionnaise aux importations. L’avenir de l’industrie réunionnaise est prometteur avec des défis de taille à relever, comme la consolidation de sa compétitivité, son internationalisation ou encore sa contribution à la souveraineté alimentaire et énergétique de l’île dans le cadre d’un modèle nécessairement plus circulaire.
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