Destructivité vitale chez les enfants et travail institutionnel de l’individuel au collectif

Abstract

Phénomène récurent, l’expression de la destructivité chez l’enfant et l’adolescent interpelle nos sociétés qui tentent d’y répondre par des moyens qui oscillent entre des dimensions actuellement essentiellement éducatives, parfois répressives, et celles associant une compréhension des mouvements pulsionnels intégrant alors une perspective de soins psychique aux modalités de prise en charge des sujets à tendance antisociale. À partir d’une illustration clinique et des travaux de psychanalystes, l’auteur propose une réflexion sur la nécessaire civilisation des pulsions qui passe certes par la liaison pulsionnelle (Freud) tout en considérant qu’une part des mouvements destructeurs doivent rester déliés (Nathalie Zaltzman). L’objectif serait de rendre accessible la culpabilité inconsciente présente chez tout individu afin qu’il puisse s’adapter à ses propres mouvements pulsionnels soutenu en cela par un environnement « suffisamment bon » (Winnicott), dont l’attitude se situerait entre « le laisser-faire » et « ne pas laisser tomber » (Ferenczi). Les dimensions collectives et individuelles (Laurence Kahn) sont étudiées au regard de situations extrêmes où la survie psychique est en jeu.