Abstract
Cet article propose de s’intéresser aux participations habitantes à l’action publique locale en matière de vie nocturne. La municipalité étudiée a mis en place un dispositif participatif autour des enjeux nocturnes, un « Conseil de la Nuit ». L’enquête montre que si certain·es habitant·es sont invité·es à prendre part aux débats sur la vie nocturne, ces dernier·es ne sont pas au centre de l’instance participative, qui reste avant tout tournée vers les patron-nes de bar. Les habitant·es s’investissent peu dans le dispositif participatif. Néanmoins, l’article montre que ces dernier·es ont d’autres ressources. Les habitant·es empruntent des chemins de traverse afin de porter leurs causes auprès des pouvoirs publics. Cette enquête repose sur une ethnographie réalisée grâce un stage de sept mois auprès de l’élu à la vie nocturne, complétée d’une quinzaine d’entretiens et de l’étude d’articles de presse.