Abstract
Les métiers de primo contact avec un public, en comprenant d’importantes exigences émotionnelles au travail, nécessitent un travail émotionnel, qui compromet le bien-être de l’individu et du collectif de travail. L’activité policière expose les professionnels dans leur individualité, et exige de leur part un acting face à un public parfois très difficile. Devant le poids de ces exigences émotionnelles, comment aménager les « coulisses » de l’activité policière ? Quel est le rôle du management et de la fonction Ressources Humaines (RH) dans cette structuration du « ménagement » du professionnel et du collectif de travail ? Une étude de cas, menée au sein d’une Brigade Anti-Criminalité (BAC), triangulant des données issues d’une ethnographie, d’entretiens semi-directifs et non directifs, de participation à des groupes de travail et à des formations en collaboration avec une unité policière spécialisée, fait apparaître des résultats éminemment intéressants au regard de la santé et du bien-être au travail. Les professionnels de la fonction RH et de la santé, et les managers, ont un rôle décisif à jouer dans ce domaine, en aménageant et/ou réaménageant les « coulisses » de l’activité.
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