Abstract
Depuis les années 2000, le Sénégal s’est doté d’un vaste ensemble d’institutions au sein desquelles le « dialogue social » entre travailleurs, employeurs et État doit avoir lieu. Cette architecture vient encadrer des relations entre le pouvoir et le mouvement syndical longtemps marquées par une forte proximité. La mise en place de ce dispositif exclut cependant la plus grande partie des actifs et leurs représentants, au premier rang desquels les travailleurs de l’informel. Elle aboutit à la coexistence de deux circuits de négociation : l’un, officiel, dédié à une minorité de représentants syndicaux et de travailleurs salariés ; et l’autre, officieux, dans lequel évolue la grande majorité.
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