Abstract
Plus de soixante ans après la révolution cognitive, la théorie de l’apprentissage reste fragmentée et a grand besoin d’être intégrée. L’article en question présente un cadre de réflexion sur l’apprentissage dans une perspective associationniste, dans laquelle toutes les connaissances sont constituées d’associations apprises entre des éléments. Ce commentaire reconnaît que l’associationnisme offre une approche prometteuse de la théorie de l’apprentissage et qu’il est particulièrement adapté à l’intégration des études comportementales de l’apprentissage avec les neurosciences et les sciences cognitives computationnelles. Cependant, certains des postulats spécifiques de l’article cible sont discutables et (s’ils sont considérés comme caractéristiques du cadre) réduiraient indment la portée de l’associationnisme. En particulier, je soutiens que l’associationnisme est compatible avec les modèles d’apprentissage profond, dont les règles d’apprentissage reflètent celles proposées dans la littérature sur l’apprentissage animal. La théorie de l’attention sélective apprise est également entièrement compatible avec l’associationnisme et fournit aux modèles d’apprentissage associatif à la fois une définition spécifique de l’attention et des hypothèses testables sur ses effets dans l’apprentissage.