Abstract
L’attitude victimaire envers l’extérieur et l’instrumentalisation du ressentiment, causées par l’humiliation attribuée à un Occident fondamentalement russophobe, sont devenues des éléments essentiels du récit du Kremlin, exacerbés par l’invasion de l’Ukraine. Les nombreuses références faites par V. Poutine à l’histoire de l’Allemagne, durant la première moitié du xx e siècle, conduisent à se demander à quelles conditions la Russie pourrait renoncer à ce récit, utilisé pour justifier sa politique révisionniste.