Author:
Fox Mathilde,Nguyen Anh,Dumas Christel
Abstract
Avec la forte augmentation des fonds dits « durables », accompagnée de préoccupations concernant l’écoblanchiment et les critiques des agences de notation privées, les labels sont apparus comme une solution pour améliorer la transparence du marché et résoudre les problèmes d’agence. Leur adoption à grande échelle mérite une meilleure compréhension de leur rôle et de leur efficacité. C’est ainsi que cette recherche vise à analyser si les fonds communs de placement qui reçoivent un label à but non lucratif enregistrent des flux plus importants, et comment cela diffère pour les fonds qui ont déjà un rating de durabilité émise par une agence commerciale. Cette étude s’inscrit principalement dans le cadre de la théorie de l’agence. A l’aide de la méthode Difference-in-Difference, nous estimons l’effet de l’introduction du label Towards Sustainability sur les flux de fonds par rapport à une population de contrôle sans le label, construite avec à l’aide d’un propensity score matching. Les deux populations comptent chacune 18.585 observations mensuelles correspondant à environ 400 fonds. Nos résultats indiquent que l’obtention d’un label de durabilité à but non lucratif a un effet marginal positif sur les flux de fonds, mais uniquement pour les fonds qui n’ont pas de notation commerciale par ailleurs. Ces résultats confirment la préférence des investisseurs pour les fonds durables et montrent l’effet similaire des labels publics et des notations commerciales privées sur les problèmes d’agence, en améliorant la transparence. En accordant plus d’importance aux labels dans leur processus de décision d’investissement et la construction des fonds, les gestionnaires de fonds et les prestataires de services financiers ont la possibilité de rééquilibrer la répartition des rôles et du pouvoir des agences de rating commercial qui dominent sur les marchés financiers.