Abstract
Le transhumanisme passe pour ouvrir d’innombrables possibles à l’humanité. Pourtant, il apparaît d’abord comme l’expression idéologique de l’approfondissement des dynamiques de domination qui traversent le capitalisme néolibéral. Ce constat pourrait conduire à une réaffirmation de l’humanisme comme à la promotion d’un transhumanisme libéré du capital. Ces deux perspectives apparaissent néanmoins vaines : la première parce qu’elle défend un cadre idéologique que la dynamique du capitalisme ne cesse de saper, la seconde parce qu’elle n’aperçoit pas que le transhumanisme est indissociable des tendances destructrices du capitalisme. La réponse au défi transhumaniste doit donc être cherchée du côté d’une radicalisation de l’anti-humanisme, dans l’écologie politique.
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