Abstract
Cette contribution entend mettre en lumière, à partir du contexte mexicain, l’un des effets de circulation du concept de féminicide dans les expériences de lutte de celles et ceux qui l’utilisent pour s’opposer au déni de justice et obtenir réparation en contexte d’impunité : l’émergence d’un nouveau type de répertoire d’action, celui de la résistance vindicatoire. Cet article propose ainsi de penser le féminicide comme une dette de sang, une atteinte au capital-vie du groupe qui, à défaut de prise en charge par la justice arbitrale, exige une contre-offense et des formes de compensation symbolique pour les victimes, leurs proches et plus largement la société.
Subject
Sociology and Political Science,Demography,Gender Studies