Abstract
Plusieurs mois après la fin traumatisante de mon analyse, je me suis engagé dans un travail d’autoanalyse au cours duquel j’ai pu retravailler les événements de la fin et leur signification en termes de mon histoire. Les différences fondamentales entre le processus d’autoanalyse et celui de mon analyse formelle m’ont amené à considérer comment la fin de l’analyse peut affecter le processus d’autoanalyse qui s’ensuit. Dans cet article, je me penche sur les aspects de la terminaison qui ont trait à la dissolution des liens symbiotiques avec l’analyste ; j’essaierai de montrer que l’abandon du cadre donne une impulsion à la fois à la consolidation et à la réélaboration d’une identification à l’analyste, ce qui peut permettre à l’analysant de développer une manière personnelle de penser l’inconscient qui diffère de celle de l’analyste. Je suggère en outre qu’il existe des limites inévitables au processus analytique qui se manifestent par le développement de bastions irréductibles, et que la dissolution du cadre à la fin de l’analyse offre une opportunité de résolution autoanalytique de ces bastions qui peut permettre une compréhension de soi au-delà de ce qui aurait pu être atteint dans le cadre analytique formel. Enfin, je propose quelques spéculations sur la façon dont ces processus ont pu se dérouler entre Freud et Fliess dans l’autoanalyse de Freud.
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