Abstract
Comment être en position de discerner, de savoir à quoi engage son choix ? Comment mesurer, dans une relation, ce qui entrave, empêche, ce qui fera subordination ou emprise, implicite ou explicite ? Cet article interroge le consentement en tant qu’articulation de l’intime et des nouvelles demandes adressées au social, à travers trois dimensions cliniques actuelles : celles des victimes de violences sexuelles, de l’affirmation de genre, notamment des demandes de transition chirurgico-hormonale, et enfin de la pratique d’une psychiatrie de crise qui cherche à éviter des soins sans consentement. Il s’agit, dans chaque champ spécifique, de respecter l’autonomie décisionnelle de la personne, ce qui implique de respecter la temporalité propre au sujet, dans ses dimensions volontaires autant qu’inconscientes.
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