Abstract
Les actualisations du code de déontologie réduisent l’asymétrie entre le médecin et le malade et régissent les devoirs des médecins envers les patients, dont celui de l’exercice du consentement libre et éclairé. En neurologie, une jeune patiente est dans l’attente d’un diagnostic et de réponses vis-à-vis de ses souffrances physiques. Des tensions surgissent entre elle et l’équipe médicale, elle réclame un changement d’hôpital ainsi que son dossier médical. Une seconde observation expose les discussions des médecins en réanimation concernant l’arrêt thérapeutique d’une patiente et les informations qui ne seront pas communiquées à ses proches. Dans ces deux cas, face au réel du travail, les médecins laissent les ayants droit dans l’ignorance d’éléments. Par affiliation à l’approche psychodynamique du travail, l’auteure montre notamment que la phronèsis médicale ou sagesse pratique peut être étroitement contrôlée par les stratégies collectives de défense des médecins.
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