Author:
Michaut Anna,Leclair Marie
Abstract
Depuis une dizaine d’années, la souffrance au travail se développe dans le monde judiciaire, avec son triste cortège de pathologies, de démissions et même de suicides. Plusieurs publications syndicales s’en sont fait l’écho sans néanmoins toucher un large public, ni modifier dans l’institution l’idée que ces situations relevaient de fragilités individuelles, jusqu’à la déflagration provoquée en novembre 2021 par la Tribune dite « des 3 000 ». Ce texte, rédigé par neuf jeunes membres du Syndicat de la magistrature, a mis en mouvement une grande partie du monde judiciaire avec un écho médiatique inédit. S’en réjouir ne pouvait suffire, il paraissait primordial, pour penser la suite, de comprendre les raisons d’un tel « raz-de-marée ». Dans le dialogue qui suit, une des rédactrices de la Tribune et une membre plus ancienne du syndicat, formée en psychodynamique du travail, livrent les réflexions qu’elles ont partagées, y compris leurs tâtonnements dans le travail d’analyse. Chemin faisant s’ouvrent peut-être de nouvelles voies pour penser l’action syndicale.
Subject
Clinical Psychology,Social Psychology,Health (social science)
Reference12 articles.
1. ejours Travail Vivant. Tome 1 : Sexualité et Travail D C., 2009a, , Paris, Payot.
2. ejours Souffrance en France. La banalisation de l’injustice sociale D C., 1998, Paris, Le Seuil.
3. Chapitre IV. Étude de cas : affaire Madame S. et expertise judiciaire
4. ejours » D C., « Travail et démocratie, le cas de la justice , Communication personnelle, à paraître.
5. Travail, subjectivité et confiance;Dejours Christophe;Nouvelle revue de psychosociologie,2012