Abstract
Lorsqu’il s’agit de « banlieue », l’imaginaire collectif et médiatique tend à associer le terme aux « quartiers défavorisés » et à la déviance alors même que l’appellation recouvre des réalités beaucoup plus disparates, notamment en région parisienne. Cet article s’interroge sur les représentations à l’œuvre dans la série Fais pas ci, fais pas ça , associant la banlieue ouest parisienne – par le truchement de la ville de Sèvres – à ses habitant.es, appartenant à une classe sociale supérieure, majoritairement blanche. Il s’agit donc d’abord de considérer Sèvres comme une métonymie de la banlieue Ouest, et le quartier comme un actant-sujet. Il ressort ainsi une représentation élaborée par effet de contraste qui entérine le « non-marquage » du territoire. Puis, nous étudions plus spécifiquement les régimes de monstration des minorités ethnoraciales et sexuelles dans la série ainsi que les conditions de leur « reconnaissance ».