Abstract
Si « l’érosion démocratique » ( backsliding democracy ) fait partie de l’actualité européenne et des débats académiques depuis plus d’une décennie, peu de travaux l’ont approchée par la philosophie politique et la question de la corruption du régime démocratique dans le contexte d’une fédération. L’idée tocquevillienne de « tyrannie de la majorité » permet un tel apport tant du point de vue politique et institutionnel que du point de vue sociétal et historique. De fait, si l’UE veut jouer le jeu de la démocratie, elle doit nécessairement affronter les écueils d’un tel régime.