Author:
Mercier Jonathan,Sévigny Serge,Jacques Christian,Giroux Isabelle
Abstract
À travers le monde, les paris sportifs représentent la deuxième forme de jeux de hasard et d’argent (JHA) la plus associée aux problèmes de jeu. Les cognitions des parieurs sportifs pourraient contribuer à cette association. Cependant, aucun outil ne semble adapté aux parieurs de loteries sportives, principalement à cause de la composante d’habileté. Cette étude vise (a) à développer l’Inventaire des cognitions à risque — Loteries sportives (ICR-LS) et en déterminer la structure factorielle, (b) à évaluer la validité de convergence de l’ICR-LS avec Gambling Related Cognitions Scale (GRCS), les habitudes de jeu, et la gravité des problèmes de jeu; et (c) à évaluer les liens entre le nombre d’heures mensuelles consacrées à la préparation des paris aux loteries sportives et les habitudes de jeu. Les parieurs sportifs recrutés (N = 272) étaient principalement de sexe masculin (86,5 %), dans la vingtaine (M = 26,7 ans) et issus de la communauté universitaire (88,3 %). Les analyses en composantes principales indiquent que l’instrument possède deux dimensions (Superstitions et Habiletés), une forte cohérence interne (les coefficients alpha > ,85) et une bonne validité convergente. Des associations négligeables, mais statistiquement significatives, ressortent entre l’ICR-LS et le montant annuel dépensé aux loteries, les heures consacrées à la préparation des paris et la gravité des problèmes de jeu. En outre, le temps consacré à la préparation des paris sportifs est modérément corrélé avec le montant dépensé, la fréquence de jeu et la gravité des problèmes de jeu, ce qui incite à y voir, peut-être, un facteur de risque lié aux loteries sportives. Le temps consacré à la préparation des paris sportifs et ses effets sur les différentes sphères de vie mériteraient d’être étudiés davantage, notamment auprès de joueurs problématiques.AbstractAround the world, sports betting is the second type of gambling activity most associated with gambling problems. Thus, sports bettors’ cognitions play an essential role in this association. However, no instrument is specifically designed to assess sports bettors’ cognitions. This study aims (a) to develop the Inventaire des cognitions à risque — Loteries sportives (ICR-LS) and to determine its factor structure, (b) to assess the convergent validity of the ICR-LS with the Gambling Related Cognitions Scale (GRCS), gambling habits, and the severity of gambling problems; and (c) to assess the links between the number of monthly hours spent preparing for sports lottery bets and gambling habits. Participants are sport lottery bettors (N = 272) that are mainly men (86.5%) in their twenties (M = 26.7 years old), and from a university community (88.3%). Principal component analysis results indicate that the instrument is composed of two factors (Superstitions and Abilities), and shows strong internal consistency (coefficients alpha > .85) and good convergent validity. The scale shows statistically significant but negligible associations with the annual amount spent on lotteries, hours spent on the preparation of bets, and gambling problem severity. In addition, time dedicated to bet preparation is moderately associated with the amount spent, gambling frequency, and gambling problem severity, suggesting that sports bettors bet preparation time could be a risk factor in sports betting. Studies should explore further the amount of time dedicated to bet preparation and its effects on different spheres of life, especially for problem gamblers.
Publisher
Journal of Gambling Issues
Subject
Psychiatry and Mental health,Clinical Psychology