Abstract
” La pression des représentations populaires sur la religion des doctes est un phénomène bien connu de tous les historiens du christianisme médiéval. Ses premières manifestations remontaient vraisemblablement beaucoup plus haut. Est-il admissible de poser le problème de la « décadence » de la civilisation intellectuelle antique sans se demander si cette « culture », née dans les sociétés très particulières de quelques petites cités hellènes, adoptée ensuite et adaptée par Voligarchie romaine, n'était pas, d'avance, condamnée à de singulières déformations, à partir du moment où, bornée encore, il est vrai, à une élite, mais à une élite désormais répandue à travers un monde immense, elle se trouva, bon gré mal gré, entrer en contact avec des foules imprégnées de tout autres traditions mentales ? » (Marc Bloch, Annales d'Histoire Sociale, 1939, p. 186.)Le désir de mettre en relation les groupes ou les milieux sociaux et les niveaux de culture au moment du passage de l'Antiquité au Moyen Age en Occident n'est pas nouveau. Sans remonter plus haut, il faut rappeler le célèbre article de Ferdinand Lot : « A quelle époque a-t-on cessé de parler latin ? » — auquel vient de faire écho Dag Norberg. Jesuis bien incapable de suivre ces deux savants auteurs sur le terrain philologique où ils se sont placés. Mais, si j'admire beaucoup les remarques pertinentes dont leurs articles foisonnent, si je leur suis reconnaissant d'avoir ancré leur étude linguistique dans l'analyse plus large des conditions sociales, je crois que l'essentiel, pour notre débat, est ailleurs.
Publisher
Cambridge University Press (CUP)
Subject
General Social Sciences,History
Reference66 articles.
1. Id. Histoire de l'éducation dans VAntiquité (5e éd., Paris, 1960).
2. Études Mérovingiennes. Actes des journées de Poitiers, 1-3 mai 1952 (Paris, 1953).
Cited by
9 articles.
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