Abstract
Le traumatisme de guerre a fait l’objet de nombreuses études passant d’un régime de soupçon, envers des soldats accusés de simulation, à un régime de la reconnaissance par l’apparition d’un diagnostic médical officiel : le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Pouvant toucher autant la population civile que la population militaire selon les critères diagnostic officiellement établis, il n’en reste pas moins que le milieu des armes présente de forts risques traumatiques du fait même de la profession militaire. Ainsi, poser la question du TSPT au sein de la sous-culture militaire, permet de concrétiser les enjeux contemporains que pose ce diagnostic. Tandis que cette mise en norme vient justifier le comportement, dit « anormal », de certains soldats, le diagnostic de TSPT reste sujet à réflexion notamment sur la façon dont il est vécu par les personnes atteintes. Car se faire diagnostiquer comme « post-traumatisé de guerre » ne va pas de soi. Le diagnostic implique de nombreux changements dans la vie du militaire que ce soit d’un point de vue personnel ou social. Cet article s’intéresse alors à l’expérience de militaires français post-traumatisés par un regard porté sur la perception du trouble pour l’individu atteint et ses proches à travers la prise en charge médicale du trouble de stress post-traumatique.
Publisher
University of Victoria Libraries
Subject
Arts and Humanities (miscellaneous),Anthropology
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