Abstract
Si les Népalo-bhoutanais convertis au christianisme auprès de qui j’ai mené mes recherches doctorales dans la région de Saint-Jérôme, au Québec, n’ont pas recours au terme « spiritualité », il est néanmoins possible d’observer le « travail des frontières morales permettant de créer des statuts comparatifs sur la base de qualités jugées vertueuses» (Ammerman 2013, 275) dans les discours entourant leur conversion. Ce travail s’observe au cœur des interactions dans les camps de réfugiés où ils ont séjourné au Népal, ainsi qu’au Québec. La conversion au christianisme s’accompagne d’une série de discours, de la part des hindous, des chrétiens et des agents ayant facilité la relocalisation des réfugiés au Québec. Bien que ces discours semblent suivre généralement les contours des catégories définies par Ammerman dans son étude de la spiritualité, des nuances doivent être apportées quant aux discours éthiques qui s’élaborent autour de la conversion et de l’appartenance à un groupe de convertis.
Publisher
University of Victoria Libraries
Subject
Arts and Humanities (miscellaneous),Anthropology