Aide médicale à la procréation, malformations congénitales et santé postnatale

Abstract

L’infertilité est considérée comme un problème de santé publique majeur, et le recours aux traitements de l’infertilité est en augmentation. Chaque année, 200 000 enfants naissent dans le monde et 1 enfant sur 30 en France grâce aux techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP). L’incidence globale des malformations congénitales (MC), y compris les formes majeures, semble augmentée chez ces enfants par rapport à celle observée chez les enfants conçus spontanément. Le risque malformatif spécifique est également augmenté avec notamment l’implication des systèmes cardiovasculaire, urogénital, nerveux et musculosquelettique. Le risque de maladies liées à l’empreinte parentale apparaît également plus élevé chez les enfants conçus par AMP. Les techniques d’AMP pourraient avoir un impact délétère. Néanmoins, d’autres facteurs sont à prendre en compte tels que l’âge parental avancé, les facteurs à l’origine de l’infertilité et le mode de vie. L’impact de l’AMP sur la santé des individus qui en sont issus est une préoccupation majeure, notamment avec l’arrivée de la nouvelle loi de bioéthique qui ouvre un accès élargi à cette procédure et qui se traduira inévitablement par une augmentation du nombre de grossesses conçues par AMP. La poursuite des recherches sur les différentes techniques d’AMP et leurs conséquences sur la santé des enfants paraît indispensable, les données issues des registres régionaux des MC pourraient apporter une aide en ce sens.