Author:
Dubourg O.,Dubecq C.,de Rocquigny G.,Patey E.,Pasquier P.,Aigle L.,Dubourg R.,Travers S.
Abstract
La gestion de la douleur en milieu militaire est primordiale, en particulier sur le terrain, puisqu’elle impacte la sérénité de la prise en charge en contexte hostile ainsi que la réalisation de l’évacuation médicale, notamment par hélicoptère. Le blessé au combat typique est un homme jeune porteur de lésions pénétrantes souvent hémorragiques conduisant à un état de choc hémodynamique. La littérature montre que la prise en charge de la douleur n’est pas suffisamment systématique dans sa phase initiale, alors qu’elle est un facteur indépendant d’augmentation de la morbimortalité chez ce patient. Depuis plusieurs années, on constate un recours croissant à la kétamine par les médecins militaires sur le terrain, à visée d’analgésie-sédation. Les recommandations de plusieurs instances médicales militaires ont évolué dans le même sens, préconisant l’usage de la kétamine pour le blessé en état d’instabilité hémodynamique ou respiratoire. En milieu civil d’urgence, plusieurs études soulignent la sécurité d’emploi et l’efficacité antalgique de cette drogue lors de la prise en charge initiale du patient traumatisé en choc. Son administration par voie intranasale semble une piste particulièrement intéressante pour la médecine militaire comme pour la médecine de catastrophe, ajoutant une facilité d’administration à un profil de sécurité et d’efficacité bien documenté. La poursuite de travaux de recherche est cependant impérative pour mieux préciser la place et les modalités d’emploi de la kétamine en préhospitalier militaire.
Subject
Anesthesiology and Pain Medicine
Reference30 articles.
1. Predeployment training for forward medicalisation in a combat zone: The specific policy of the French Military Health Service
2. Battlefield pain management
3. Haus-Cheymol R, Mayet A, Verret C, et al (2012) Blessures par armes à feu et engins explosifs dans les armées. Résultats de la surveillance épidémiologique, 1er janvier 2004 au 31 juillet 2010. Rapport du département d’épidémiologie et de santé publique nord
4. Five years of prolonged field care: prehospital challenges during recent French military operations