Abstract
Introduction : La reconnaissance de la médecine d'urgence en France en tant que spécialité de plein exercice se concrétise par la mise en place de son diplôme d'études spécialisées (DES). Cette formation remplacera et rendra inaccessibles le diplôme d'études spécialisées complémentaires (DESC) de médecine d'urgence et capacité de médecine d'urgence ainsi que tous les autres DESC, et permettra la qualification ordinale comme urgentiste. Nous avons voulu connaître le ressenti des étudiants de l'actuel DESC de médecine d'urgence vis-à-vis de cette évolution.
Méthode : Nous avons interrogé les étudiants en cours de DESC de médecine d'urgence d'Île-de-France en mars 2017. Le critère de jugement principal était la proportion de ces derniers qui auraient fait le choix du DES de médecine d'urgence dès l'examen classant national (ECN) s'ils en avaient eu la possibilité. Secondairement, ils étaient interrogés sur leur souhait de s'inscrire à l'Ordre des médecins comme urgentistes et sur leur accord pour poursuivre le DESC dans l'hypothèse où celui-ci deviendrait qualifiant.
Résultats : Sur 253 étudiants interrogés, 95 réponses ont été reçues. Quarante-et-un pour cent affirment qu'ils auraient choisi le DES de médecine d'urgence dès l'ECN s'il avait été disponible. Trente-huit pour cent souhaitent s'inscrire à l'Ordre des médecins comme urgentistes. Si le DESC de médecine d'urgence devenait qualifiant, 39 % accepteraient de poursuivre cette formation. Le souhait de choisir le DES de médecine d'urgence s'il avait été disponible à l'ECN est fortement associé au souhait de poursuite du DESC s'il devenait qualifiant et à celui de s'inscrire à l'Ordre comme urgentiste.
Discussion : Ces résultats suggèrent que près de trois étudiants sur cinq actuellement en DESC n'auraient pas choisi le DES de médecine d'urgence. Les futurs étudiants du DES de médecine d'urgence auraient ainsi un profil différent des actuels DESC.
Cited by
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