Abstract
L’échographie endorectale (EER) est couramment utilisée depuis les années 1990 dans l’exploration des patients atteints de tumeurs villeuses et de cancer du rectum. Sa place dans le bilan d’extension locorégionale demande aujourd’hui à être réévaluée du fait des avancées de l’IRM et des innovations thérapeutiques récentes propres à cette pathologie. Si les tumeurs débutantes relevant d’une résection trans-anale sont l’indication préférentielle, la technique peut aussi être efficacement utilisée dans d’autres domaines. Ainsi, en cas de tumeurs localement avancées, l’EER peut compléter l’IRM pour l’exploration des localisations basses, ou se substituer à elle en cas de contre-indications (corps étranger métallique, claustrophobie). Concernant le diagnostic histologique des adénopathies avant tout traitement, le recours à la cytoponction échoguidée est utile, particulièrement pour les tumeurs superficielles. Enfin, le développement en cours de nouveaux modèles thérapeutiques visant à proposer un traitement adapté à chaque patient en fonction de critères particuliers, nécessite une surveillance renforcée « per et post thérapeutique » ; dans ce contexte, l’EER et ses prolongements (élastographie, échographie de constraste, écho3D…) doivent être évalués comparativement aux autres méthodes d’imagerie.
Subject
Radiology, Nuclear Medicine and imaging