Abstract
Malgré l’efficacité des chimiothérapies systémiques actuelles associées aux thérapies ciblées et les différents traitements locorégionaux ayant permis d’augmenter la médiane de survie des patients atteints demétastases péritonéales d’origine colorectale (MPCCR) jusqu’à 41 mois, les MPCCR restent une maladie de mauvais pronostic, dont l’étendue (score PCI) et la possibilité d’une cytoréduction complète sont les facteurs pronostiques majeurs de survie. L’idée d’un traitement prophylactique est donc de prévenir la survenue de MPCCR ou de les traiter à un stade le plus précoce possible, idéalement encore infraclinique. Ce type de traitement peut s’envisager chez les patients à risque élevé de MPCCR. Malgré les bons résultats de survie sans récidive péritonéale observés lors d’études comparatives publiées dans les 20 dernières années, les deux essais randomisés récents évaluant la place d’une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale à l’oxaliplatine adjuvante après résection d’un cancer colorectal à risque élevé de récidive péritonéale n’ont pas montré de bénéfice en termes de survie sans récidive, notamment péritonéale, en comparaison aux traitements standards. La place des traitements prophylactiques reste encore à l’étude, et d’autres essais randomisés sont nécessaires pour déterminer à quels patients ce type de traitement pourrait être bénéfique.
Subject
Gastroenterology,Internal Medicine