Author:
Ossebi Walter,Ayssiwede Simplice Bosco,Nimbona Félix,Malou Richard,Diop Mariame,Missohou Ayao
Abstract
Au Sénégal, l’élevage de porc connaît une croissance annuelle de 3,5 % et couvre 15 % de la production nationale de viande blanche. Longtemps négligé par les pouvoirs publics, il suscite désormais un intérêt de la part des politiques de développement qui y consacrent des projets et programmes d’amélioration. Pour accompagner ce changement de paradigme, il est nécessaire de cerner les contraintes de cet élevage. C’est ainsi qu’une étude descriptive transversale a été menée en deux passages (février et mars 2016) dans les trois régions de la Casamance sous forme d’entretiens individuels et/ou au sein de groupes de discussion impliquant 85 acteurs (70 éleveurs, 14 techniciens d’élevages et 1 fabricant d’aliments). Les résultats ont montré que l’élevage de porc était une activité secondaire que beaucoup d’éleveurs songeaient à abandonner en raison des difficultés rencontrées. L’alimentation des porcs et les maladies restent un véritable défi du fait de la faible disponibilité des aliments et des médicaments, ou du prix élevé des aliments. Ceci explique la pratique de la divagation des porcs, qui accentue les problèmes sanitaires. A en croire les éleveurs, l’élevage de porc est caractérisé par une reconstitution périodique du cheptel, nécessitée par le déstockage forcé lors des épizooties de peste porcine africaine. Aussi la logique socioculturelle de l’éleveur peut limiter l’investissement et constituer un frein au développement de l’élevage porcin. L’essor de cet élevage dans la Casamance naturelle dépendra d’une meilleure maîtrise de l’alimentation, de la conduite d’élevage, du suivi de reproduction, et d’une prophylaxie adéquate contre des maladies parasitaires et infectieuses.
Publisher
CIRAD (Centre de Cooperation Internationale en Recherche Agronomique Pour le Developpement)
Cited by
4 articles.
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