1. Emmanuel Bury propose ainsi de faire des polémiques et querelles les éléments déterminants pour la périodisation de l’histoire littéraire. Voir ‘Frontières du classicisme’,Littératures classiques, 34 (1998), 217–35.
2. À quelques exceptions remarquables près (notamment celle de Marie de Gournay ou de Moderata Fonte), le schème égalitaire est très minoritaire jusqu’à l’âge moderne dans ce qu’on désigne comme ‘querelle des femmes’. Il est donc plus juste de présenter cette supposée ‘querelle’ comme un genre littéraire opposant les tenants d’une supériorité des hommes et ceux d’une supériorité des femmes que de la comprendre comme ‘un stock d’arguments (pour ou contre l’égalité)’ comme le propose la présentation du site de la SIEFAR [consulté le 20 février 2013].
3. Sur toutes ces questions de datation ainsi que sur cette notion même de ‘querelle des femmes’, je renvoie à la présentation très complète et éclairante d’Éliane Viennot [consulté le 20 février 2013].
4. En réalité, la première partie duRoman de la Rosepar Guillaume de Lorris, n’est pas misogyne. C’est la seconde, par Jean de Meung (1277), qui est souvent présentée comme telle. Pour une lecture différente du texte de Meung, voir Catherine Claude: ‘Il faut que la morale chrétienne ait profondément pénétré les mentalités à notre époque, pour que de façon unanime, bien au delà de la seconde guerre mondiale, Guillaume de Lorris ait été retenu commeféministe, comme l’amour courtoisqui nie la femme dans identité sexuée. Dans ce contresens, Jean de Meung est épinglé comme parangon de l’antiféminisme’. Voir Catherine Claude,La Querelle des femmes: la place des femmes des Francs à la Renaissance(Pantin: Le temps des cerises, 2000), p. 132.
5. Imitant la collection de biographiesDe viris illustribusde Pétrarque, Boccace compose entre 1361 et 1362 une série de biographies de femmes célèbres intituléeDe claris mulieribus.