Abstract
Le présent article constitue une tentative d’exploiter, à des fins d’analyse du personnage littéraire, la notion de crise d’identité, récemment développée par Nathalie Heinich dans son ouvrage Ce que n’est pas l’identité. Pour ce faire, l’auteur s’appuie sur des exemples tirés de romans de Leïla Houari (Ni langue ni pays) et de Girolamo Santocono (Dinddra), deux auteurs belges contemporains d’origine migrante. Leurs personnages, migrants ou descendants de migrants, vivent des expériences qui s’apparentent à celle conceptualisée par Heinich. L’auteur interroge les raisons de ces crises identitaires (post)migratoires, leur déroulement et leur issue. Il s’avère que l’identité des migrant(e)s et de leurs descendant(e)s, marquée par une instabilité fondamentale, est particulièrement sujette à la crise. Toutefois, si l’identité (post)migratoire peut souvent être qualifiée de « crisique », les crises que traversent les personnages aboutissent habituellement à un dénouement positif.
Publisher
Uniwersytet Lodzki (University of Lodz)
Reference10 articles.
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3. Heinich, Nathalie, Ce que n’est pas l’identité, Paris, Gallimard, 2018
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