Diversité floristique et espace urbain: cas de l´'algglomération d'Alger

Abstract

A Alger, il ne reste aucun milieu que l’on puisse qualifier de naturel. L’objectif de ce travail consiste à évaluer la diversité floristique en milieu urbain. Cette approche est conduite à une échelle de l’agglomération d’Alger (Nord de l’Algérie). Afin d’évaluer la biodiversité urbaine de cette dernière, l’inventaire a concerné 36 sites répartis sur 11 habitats et pour lesquels nous avons calculé un nouvel indice à savoir l’indice d’intérêt floristique (IFI), intégrant des informations sur la richesse, l’indigénat, la typicité et la rareté des espèces. Cet indice permet d’identifier les sites et habitats d'un grand intérêt pour la conservation. Ainsi, 420 espèces vasculaires ont été identifiées, dont 367 indigènes (87,3%) contre 53 naturalisées (12,6%), représentant 75 familles avec une prédominance de la famille des Asteraceae avec 57 espèces. Les types biologiques sont à dominance therophytique avec 42,2%, sur le plan de l’origine biogéographique, on y note une forte proportion d’espèces méditerranéennes. Les milieux forestiers (urbains et suburbains) sont les habitats à fort IFI cela s’explique par un impact humaine modéré. Des analyses multivariées ont permis d’identifier trois groupes qui se différencient par le degré d’anthropisation, couplé à d’autres facteurs écologiques agissant simultanément. L’étude montre une diversité floristique insoupçonnée dans ces milieux urbanisés pouvant jouer un rôle important dans le cadre des trames vertes urbaines.