Abstract
Au Sénégal, les contes ont une vocation ludique et didactique et constituent un discours collectif avec comme fonction de recueillir, de transmettre et d’assurer la sauvegarde de l’héritage culturel. L’humour dans les contes, objets de notre étude, constitue donc un outil de communication facilement accessible et disponible pour aborder certains thèmes considérés comme difficiles voire trop sérieux pour les enfants. Dans notre analyse nous démontrons que, pour Birago Diop, et Leopold S. Senghor et Abdoulaye Sadji, la satire, l’humour malicieux, les cousinages à plaisanterie et les jeux de mots ne sont que d’importants moyens, parmi d’autres, de raconter et d’illustrer la société et la complexité de ses réalités. De par leurs contes, ils ont su créer des oeuvres originales mettant en évidence et en valeur l’importance du mouvement de la Négritude et contribuer pertinemment aux efforts de réhabilitation et de redynamisation des cultures, des us et coutumes sénégalaises. Face aux défis de notre monde d’aujourd’hui empreint de tensions liées à des formes d’inégalités et de discriminations sociales à fortes connotations raciales, les messages et leçons de conduite, de morale et d’équité si généreusement légués par nos prolifiques auteurs ne peuvent être qu’appréciés.
Publisher
University of Toronto Press Inc. (UTPress)
Subject
Literature and Literary Theory,Cultural Studies