1. Dans ce texte, le terme « francophone » est employé dans un sens large pour désigner toute personne susceptible de recevoir des services en français en vertu de laLoi sur les services en français, LRO 1990, c F. 32 [Loi sur les services en français] et laLoi sur les langues officielles, LRC 1985, c 31 (4esupp) [Loi sur les langues officielles]. L’autrice reconnaît que les anglophones au Canada disposent aussi de droits linguistiques. Cependant, à la lumière des particularités et des retards bien documentés dans l’application d’un cadre intersectionnel dans le contexte francophone, cet article se concentrera sur les droits linguistiques législatifs des minorités francophones au Canada.
2. Loi sur les services en français,supranote 1, art 2;Loi sur les langues officielles,supranote 1, art 2.
3. Voir par exemple Gouvernement de l’Ontario « Profil de la population francophone de l’Ontario—2016 » (29 juillet 2021) Voir aussi, Gouvernement du Canada, « Origine géographique des immigrants d’expression française à l’extérieur du Québec » (2 septembre 2020)
4. Voir Kimberlé Williams Crenshaw, « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color » (1991) 43:6 Stanford Law Review 1241 [Crenshaw, « Mapping »].
5. À ce sujet, Alexandre Baril décrit l’anglonormativité comme étant « un système de structures, d’institutions et de croyances qui marque l’anglais comme la norme ». Selon l’universitaire, « les personnes non anglophones sont jugées, discriminées et exclues dans les lieux où règne l’anglonormativité. » Alexandre Baril,«Intersectionality, Lost in Translation? Thinking inter-sections between Anglophone and Francophone intersectionality » (2017) 38:1 Atlantis (Wolfville) 125 à la p 127.