Affiliation:
1. Cheikh Ba est titulaire d’un doctorat en Sciences du territoire de l’Université de Grenoble-Alpes (France) et de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal). En 2019, il est ATER à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens (France) et chercheur au Laboratoire de Sciences Sociales Pacte de Grenoble (https://www.pacte-grenoble.fr/).
Abstract
Au Nord du Sénégal, l’estuaire du fleuve Sénégal est devenu une zone à risques à la suite de son anthropisation. Le pouvoir des expert-e-s est contesté dans sa légitimité. Il est nécessaire d’investir de nouvelles expériences pour renforcer la résilience dans un contexte de changement climatique. Des stratégies de lutte contre les inondations fluviales sont portées par une communauté « autochtone » : les Gandiolais-e-s. Ces derniers souhaiteraient apporter de nouvelles expériences de lutte contre les inondations face aux échecs répétés de certain-e-s expert-e-s dans la gestion de celles-ci. Aujourd’hui, il est nécessaire de renouveler les stratégies de gouvernance pour le bien-être de ces populations. Dans ce sillage, les stratégies de lutte portées par les Gandiolais-e-s, peuvent réorienter la trajectoire de gouvernance des inondations jusque-là non soutenables. Cet article mettra ainsi l’accent sur les savoirs endogènes environnementaux dans un contexte de crise écologique devenue planétaire. Grâce à une pluralité d’archives Nord-Sud, je montre les différentes possibilités de valorisation de savoirs locaux. Les observations et entretiens viendront appuyer mon propos. Je mobiliserai quelques savoirs environnementaux qui cherchent une place à côté des savoirs savants dans la construction de la résilience au service d’une intelligence collective.
Publisher
Association science et bien commun
Subject
General Earth and Planetary Sciences,General Environmental Science