Abstract
La violence sur le stade de football correspond à des gestes techniques à caractère brutal ou à des provocations verbales. Exercée sur un joueur, elle peut avoir pour but de freiner son action ou d’instabiliser son rôle thématique, impliquant une sorte de faire faire à un sujet : la réaction de Z. Zidane, expulsé du terrain en 2006 à la suite de son coup de tête en réponse à une provocation, manifeste un anti-programme. Or, en tant qu’opération visant à transformer localement le monde, la violence dans le football n’atteint pas toujours son but. Ses effets sont incertains. À sa potentialité performative (effets possibles) doivent correspondre les modalités de sa réception (effets réels). À partir des propositions de Landowski, l’article propose quatre régimes de réaction à l’action violente (affirmation, repli, confrontation et subordination) susceptibles de gérer les tensions dans ce type d’interaction.
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