1. En outre, selon les auteurs, elle n'a un impact positif sur emploi que si elle augmente significativement le diff�rentiel de salaire � long terme entre les qualifi�s et les non qualifi�s pour r�tablir la rentabilit� de l'emploi non qualifi�. Enfin, les r�organisations �ventuelles lors de la RTT -sous la forme d'un recours accru au travail post� -diminuent l'efficacit� de celle-ci � cause de l'octroi des primes pour horaires atypiques;moindre baisse de la DUE, la baisse de la dur�e du travail est plus faible pour les qualifi�s qui doivent surveiller les nouvelles �quipes sur les postes non qualifi�s. Le temps de loisir des qualifi�s augmente moins, d'o� une �volution moins favorable du co�t du travail pour les entreprises
2. Comme les salari�s les moins qualifi�s b�n�ficient plus fr�quemment de salaires moins �lev�s, ce sont eux qui sont davantage concern�s par l'augmentation des co�ts variables. Dans un cadre d'�quilibre g�n�ral dynamique, Granier [1997] compare l'impact (i) d'une baisse de la dur�e l�gale seule sur l'emploi, puis (ii) d'une RTT accompagn�e soit d'une taxation des heures suppl�mentaires revers�e sous forme d'une subvention forfaitaire � la cr�ation d'un emploi (non qualifi�), soit d'une modulation des taux de cotisations sociales patronales, i.e. d'une taxation des heures suppl�mentaires non qualifi�es revers�es sous la forme d'une subvention des heures normales non qualifi�es. Le but d'une telle mesure est d'introduire une relation croissante entre le taux de cotisations et la dur�e du travail. L'auteur justifie l'introduction de deux types de salari�s en argumentant que : (i) le ch�mage touche plus souvent les moins qualifi�s ; (ii) les salari�s qualifi�s sont moins concern�s par la RTT parce qu'ils n'ont pas de dur�e du travail affich�e et sont plus pay�s au service rendu qu'� l'heure 126 . Etant donn� que l'effort et la dur�e du travail d'un emploi qualifi� ne sont qu'imparfaitement observ�s par l'entreprise, Granier [1997] introduit des m�canismes de salaire d'efficience, de type Shapiro et Stiglitz [1984] et utilis�s dans Moselle [1996] dans le cas d'un facteur travail homog�ne, pour la fixation des salaires sur des postes qualifi�s. Pour le travail non qualifi�, l'entreprise n'encourt aucun co�t fixe du travail, bute sur la contrainte l�gale de salaire minimum et ne peut pas imposer une dur�e du travail inf�rieure � la dur�e l�gale : pour y parvenir, elle doit demander l'accord � ses salari�s 127 . Les entreprises �tant preneuses de prix sur le march� des biens, elles d�terminent les quantit�s de facteurs (stock de capital ; effectifs qualifi�s et non qualifi�s ; dur�e du travail), ainsi que le salaire mensuel des qualifi�s et le salaire horaire des non qualifi�s de mani�re � maximiser leurs profits 128 . Se pla�ant � l'�tat stationnaire et se focalisant sur l'emploi non qualifi�s, l'auteur montre qu'une RTT l�gale n'est favorable � l'emploi non qualifi� que si la compensation salariale (ici fix�e par l'Etat) est partielle. Le raisonnement est le suivant. Si la dur�e effective initiale n'�tait pas inf�rieure � la dur�e l�gale initiale, c'est que ni les salari�s ni les entreprises n'y trouvaient mutuellement leur int�r�t. Par cons�quent, seule une RTT accompagn�e d'une baisse suffisante de la r�mun�ration am�liore la rentabilit� des entreprises et r�duit le ch�mage des non qualifi�s;L'�conomie produit deux types de biens. Le bien 1 a un faible contenu "technique" et les individus peuvent soit l'acheter sur le march�,1997