Abstract
Dabaadendiziwin is the Anishinaabe word which roughly translates to ‘humility’ in English. The late elder Basil Johnston said that we can talk of dabaadendiziwin/humility, but until we can look at the squirrel sitting on the branch and know we are no greater and no less than her, it is only then that we have walked with dabaadendiziwin/humility. Law places diverse peoples together in complicated situations. It challenges people to step outside of themselves and consider new ways of being. This paper advocates that humility is an important legal principle to bring people together in a good way. It considers first, what is humility and why is it an important legal principle? Second, what processes are in place in both Canadian and Anishinaabe law to actively cultivate humility? And third, how can diverse peoples use these processes when interacting with one another in ways that foster greater harmony in this multi-juridical country? The examples show that Canadian colonial law has tried to account for the need to humble oneself to a position of being teachable through Charter analyses, diversifying the bench, and through Aboriginal rights doctrines of taking into account the “aboriginal perspective”, and reconciliation. The paper also considers how Anishinaabe law fosters humility through linguistic structure, leadership structure, ceremonial practices and akinoomaage (learning from the earth). This paper is a call for people to confront the challenge of working across legal orders, and replace timidity, fear and pride with courage, gratitude and humility. Le mot dabaadendiziwin est un mot anishinaabe qui signifie ni plus ni moins « humilité » en français. Selon feu l’aîné Basil Johnston, nous pouvons bien parler de « dabaadendiziwin » ou d’humilité, mais ce n’est que lorsque nous regardons l’écureuil sur la branche et que nous savons que nous ne sommes ni plus grands ni plus petits que lui que nous comprenons parfaitement le sens de ce mot. La loi contraint des peuples diversifiés à vivre ensemble des situations complexes. Elle oblige les personnes à élargir leurs horizons et à envisager de nouvelles façons d’être. Dans ce texte, l’auteur affirme que l’humilité est un principe de droit important qui permet de rassembler des personnes d’une bonne façon. Dans ce contexte, il se demande d’abord en quoi consiste l’humilité et pourquoi elle constitue un principe de droit important. En deuxième lieu, il examine les processus qui sont en place tant dans le droit canadien que dans la loi anishinaabe afin de promouvoir activement l’humilité. En troisième lieu, l’auteur se demande comment des peuples diversifiés peuvent utiliser ces processus dans le cadre de leurs interactions de façon à promouvoir une plus grande harmonie dans le pays multijuridique qu’est le nôtre. Les exemples qu’il donne illustrent comment les acteurs du droit colonial canadien ont tenté de reconnaître l’importance de l’humilité en veillant à ce que la loi puisse être enseignée au moyen d’analyses fondées sur la Charte et en adoptant des mesures visant à diversifier la composition de la magistrature ainsi que des doctrines davantage axées sur le point de vue autochtone et sur la réconciliation aux fins de l’analyse des droits autochtones. L’auteur se penche également sur la façon dont la loi anishinaabe cherche à promouvoir l’humilité au moyen de la structure linguistique, de la structure hiérarchique, des pratiques cérémoniales et de la méthode appelée « akinoomaage » (enseignements de la terre). Enfin, l’auteur demande aux peuples de faire preuve d’audace afin de composer avec divers ordres juridiques et de remplacer la timidité, la crainte et l’orgueil par le courage, la gratitude et l’humilité.
Publisher
University of Windsor Leddy Library
Cited by
2 articles.
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