Abstract
Abstract: The mass banditry that emerged in Turkey's Kurdish regions between 1950 and 1970 was labelled a "national problem" in state discourse. Banditry and bandits were thus an integral part of the Turkish nation-state building process and the politico-moral economy of the region. Turkish state policies with regard to banditry, after the transformation of bandits from "criminal citizens" into "traitors" in state discourse, culminated in massive military operations to disarm and suppress the peoples of these regions. This last period of Kurdish banditry, the result of the destabilization of traditional Kurdish society, was a source of political contention between the state elite and Kurdish communities. Abstract: Le banditisme de masse qui a émergé dans les régions kurdes de la Turquie entre 1950 et 1970 a été qualifié de « problème national » dans le discours de l'État. Par conséquent, ce phénomène et les bandits faisaient partie intégrante du processus de construction de l'État-nation turc et de l'économie politico-morale de la région. Les politiques de l'État en matière de brigandage, après avoir fait passer les bandits du statut de « citoyens criminels » à celui de « traîtres » dans son discours, ont culminé avec des opérations militaires de grande envergure visant à désarmer et à opprimer les populations de ces régions. Cette dernière période de brigandage, résultat de la déstabilisation de la société kurde traditionnelle, a été une source de contentieux politique entre l'élite étatique et les communautés kurdes.