Reciprocity, Imperial Sentiment, and Party Politics in the 1911 Election

Abstract

Les nombreuses analyses de l'élection de 1911 n'ont encore produit aucune explication satisfaisante de l'événement. Cet article, grâce à des données du recensement, des résultats électoraux et des techniques économétriques, teste les interprétations des partis politiques ainsi que les interprétations économiques et sociologiques du revirement électoral de 1908–1911. Bien que d'ordinaire on semble attribuer un rôle dominant au sentiment impérial d'alors, notre analyse montre que ce sont les facteurs économiques, au Canada anglais du moins, qui prédisent le mieux le succès des conservateurs. De plus, le bloc économique le plus distinct est celui des fermiers, éventuels gagnants dans le cadre de l'Entente de la Réciprocité. Les employés du secteur manufacturier qui, selon l'argument habituel, auraient dû former le groupe économique le plus distinct, ne se singularise pas. L'affiliation religieuse influença la revirement électoral de 1908–1911 mais faiblement. On remarque aussi l'existence d'une relation entre le parti au pouvoir dans une province et le déplacement électoral. En bref, la preuve suggère que par suite de défection socialement non structurée, les libéraux étaient condamnés depuis le début à perdre l'élection de 1911. L'Entente sur la Réciprocité leura peut-être évité plus de pertes qu'elle ne leur en a causées.