1. Le premier connexionnisme est issu des travaux de Warren McCulloch et Walter Pitts et constitute l’une des plus durables contributions de la cybernétique (cf. «A Logical Calculus of the Ideas Immanent in Nervous Activity», leur article de 1943 reprisin Warren S.McCulloch Embodiments of Mind, Cambridge, MA, MIT Press, 1965/1988). L’un de ses prolongements les mieux connus est l’invention par F. Rosenblatt du perceptron (cf. FrankRosenblatt,Principles of Neurodynamics, New York, Spartan, 1962). On s’accorde pour voir dans le livre de MarvinMinsky et SeymourPapert,Perceptrons, Cambridge, MA, MIT Press, 1969 (nouv. éd. 1989), le certificat de décès sociologique du premier connexionnisme. Des éléments d’histoire de ce mouvement sont fournis dans lesCahiers du CREA, 6 et7, nov. 1985 (épuisés mais consultables au CREA, 1, rue Descartes, 75005 Paris). L’essor du cognitivisme est ponctué de nombreux écrits; on en trouvera une description partielle ci-dessous; des exposés plus détaillés mais accessibles se trouvent notamment dans JohnHaugeland, ed.,Mind Design, Cambridge, MA, MIT Press, 1981; DanielAndler, «Les sciences de la cognition», inLa Philosophie des sciences aujourd’hui, sous la dir. de JeanHamburger, Paris, Gauthier-Villars, 1986;Id., DanielAndler, «Progrès en situation d’incertitude»,Le Débat, 47, nov–déc. 1987, p. 213–234;Id., DanielAndler, article «Cognitives (sciences)»,Encyclopaedia Universalis, Paris, nouv. éd., 1989. Le (néo) connexionnisme s’est développé à partir de la fin des années 1970, et a acquis une notoriété considérable grâce à la publication en 1986 d’un ouvrage en deux forts volumes,Parallel Distributed Processing. Explorations in the Microstructure of Cognition, par DavidRumelhart, JamesMcClelland et le PDP Research Group, Cambridge, MA, MIT Press. (Un chapitre en a partiellement été traduit dans le no 47 duDébat.) L’anthologie de JamesAnderson et EdwardRosenfeld,Neurocomputing — Foundations of Research, Cambridge, MA, MIT Press, 1988, permet de suivre très précisément le développement du connexionnisme, des origines à nos jours. Une très éclairante analyse des fondements de l’approche PDP se trouvein AndyClark,Microcognition. Philosophy, Cognitive Science, and Parallel Distributed Processing, Cambridge, MA, MIT Press, 1989.
2. Telle est, par exemple, la position de JerryFodor inThe Modularity of Mind, Cambridge, MA, MIT Press, 1983; tr. fr. par AbelGerschenfeld,La Modularité de l’esprit, Paris, Minuit, 1986.
3. JerryFodor, ZenonPylyshyn, «Connectionism and Cognitive Architecture: A Critical Analysis»,Cognition, 28, 1988, p. 3–71. Reprisin StevenPinker, JacquesMehler, eds,Connections and Mind, Cambridge, MA, MIT Press, 1988.
4. En français, on dispose d’un manuel de GérardWeisbuch,Dynamique des systèmes complexes. Une introduction aux réseaux d’automates, Paris, Interéditions/Ed. du C.N.R.S., 1989; on pourra aussi consulter le numéro spécial deIntellectica, la revue de l’Association pour la recherche cognitive, de février 1990, dirigé par Daniel Memmi et Yves-Marie Visetti. En anglais, citons l’ouvrage collectif dirigé par GeoffreyE. Hinton et JamesA. Anderson,Parallel Models of Associative Memory, Hillsdale, NJ, Erlbaum, 1981, qui marque la renaissance du connexionnisme, et le magistral traité de DanielAmit,Modeling Brain Function. The World of Attractor Neural Networks, Cambridge, Cambridge University Press, 1989.
5. Encyclopaedia Universalis;Daniel Andler,1989