Affiliation:
1. Université nationale et capodistrienne d’Athènes, Greece
Abstract
Le « professeur femme » est inventé en 1881 par la toute jeune IIIe République dans le cadre d’une entreprise de large envergure visant à la laïcisation du système scolaire français. Soucieux de ne point nuire au succès d’une oeuvre si importante pour la stabilité du régime même, les républicains s’emploient à faire intégrer cet être « hermaphrodite » tenant autant du masculin que du féminin à la norme. Ainsi est façonnée une nouvelle identité féminine aussi paradoxale que complexe dans la mesure où elle concilie deux extrêmes : celui de la nonne laïque entièrement vouée à ses élèves et, par ailleurs, celui de la savante, usurpatrice d’une profession définie au masculin, indépendante certes, mais au prix du sacrifice de sa féminité.
Reference41 articles.
1. Archives nationales (AN), série F17 Dossiers de carrière : 22901 Gural ; 22494 Lempereur ; 23039 Pinard ; 23276 Delaprez ; 23357 Faure ; 23459 Paquier ; 23575b Cartan ; 23765b Gérard ; 23411 Logerot ; 24126 Caron ; 24242 Decroix ; 24418 Stolz ; 24489 Darlu ; 24865 Cotton ; 24912 Nepveu. Travaux de la commission extraparlementaire chargée de coordonner les traitements du personnel enseignant et les règles les régissant : 12748.