L’intervention éducative en sciences humaines et sociales au primaire à travers les zones d’ombre des discours sur les pratiques d’enseignement

Abstract

L’article présente une analyse du discours officiel relatif à l’enseignement des sciences humaines et sociales (SHS) au primaire. Pour ce faire, l’analyse descriptive des orientations gouvernementales sera accompagnée de l’identification d’un certain nombre de zones d’ombre (incohérences, ambiguïtés, contradictions, etc.) qui y sont sous-jacentes. Des apprentissages considérés comme étant importants à construire, mais qui ne font pas l’objet d’une évaluation, une compétence à développer considérée comme fondamentale alors qu’aucune plage horaire n’est prévue au régime pédagogique à son enseignement, des compétences centrées sur la capacité à raisonner et à argumenter alors que l’évaluation se centre davantage sur la description de connaissances factuelles n’en sont que quelques exemples. N’étant pas toujours univoques, ces orientations sont susceptibles de laisser place à des lectures et des interprétations variées sur le plan des paramètres devant présider à l’intervention éducative de l’enseignant, notamment en ce qui a trait à l’apport des SHS à la triple mission de l’école québécoise, au statut et à la place des savoirs scolaires au sein d’une approche par compétences, ainsi qu’au rôle de la démarche d’enseignement-apprentissage dans l’intervention éducative.