Consommation de substances en contexte sexuel chez des hommes gbHSH de Montréal : 2009-2016
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Published:2019-07-15
Issue:2
Volume:17
Page:76-94
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ISSN:1703-8847
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Container-title:Drogues, santé et société
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language:
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Short-container-title:dss
Author:
Blais Martin1, Otis Joanne2, Lambert Gilles3, Cox Joseph4, Haig Thomas5,
Affiliation:
1. Ph. D. (sociologie), sexologue, professeur, département de sexologie, Université du Québec à Montréal 2. Ph. D. (santé publique), professeure, département de sexologie, Université du Québec à Montréal 3. MD, Direction régionale de santé publique, CIUSS du Centre sud de Montréal 4. MD, Department of Epidemiology, Biostatistics and Occupational Health, McGill University, Montréal et Direction régionale de santé publique, CIUSS du Centre sud de Montréal 5. Ph. D., Département des sciences de la santé communautaire, Université de Sherbrooke
Abstract
La consommation de substances chez les hommes gais, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (gbHSH) constitue un des déterminants des relations sexuelles à risque d’infections transmissibles sexuellement, incluant le VIH. Cet article vise (1) à documenter la prévalence et les tendances temporelles de la consommation d’alcool et de drogues lors des rapports sexuels entre 2009 et 2016 chez des gbHSH montréalais séronégatifs pour le VIH ou de statut inconnu, et (2) à estimer l’association entre la consommation de ces substances et les relations anales à risque d’infection par le VIH (RAR-VIH). L’échantillon est composé de 2 149 gbHSH âgés de 18 à 74 ans qui ont demandé un dépistage du VIH entre 2009 et 2016. La prévalence de consommation lors d’au moins un rapport sexuel sur une période de 3 mois entre 2009 et 2016 était de 55 % pour l’alcool, environ 20 % pour le cannabis et les poppers, 6 à 8 % pour l’ecstasy/MDMA, les médicaments contre la dysfonction érectile et la cocaïne, environ 5 % pour le GHB et le speed et inférieure à 2 % pour la kétamine, le crack, le LSD et l’héroïne. La consommation de la plupart de ces substances (alcool, cannabis, poppers, cocaïne, ecstasy/MDMA, GHB, speed) a décliné entre 2009 et 2014-2015 et a ensuite augmenté légèrement. La consommation de crystal meth a diminué entre 2009 et 2012-2013 et était revenue, en 2016, à son niveau de 2010, alors que celle de la kétamine et des médicaments contre la dysfonction érectile a diminué de 2009 à 2016. Les modèles logistiques montrent que les RAR-VIH étaient significativement associées à la consommation de substances lors des relations sexuelles, avec des ratios de cote variant de 2,13 (pour l’alcool) à 10,49 (pour le crystal meth). Des recommandations visant la prise en compte des enjeux mis en lumière par ces résultats sont proposées.
Publisher
Consortium Erudit
Reference23 articles.
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