Affiliation:
1. Centre d’études en radiotélévision et en journalisme, Département de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia, 1455, boulevard De Maisonneuve Ouest, Montréal (Québec) H3G 1M8, Canada
Abstract
Tout en admettant que la pauvreté est abondamment couverte dans la presse grand public canadienne et américaine, le présent article soutient que du fait que le journalisme emploie une narration à la troisième personne, les acteurs des récits sont rarement reconnus comme faisant partie du « public implicite ». Ainsi, les plus démunis ne sont pas en mesure de dialoguer directement avec le journaliste, ce qui mène à une forme de méconnaissance de premier niveau de la part des communs urbains. Cet argument est appuyé par des exemples tirés d’une étude exhaustive de la couverture journalistique de quotidiens grand public canadiens et américains en 2010. Des suggestions sont formulées quant à la manière dont le passage de la troisième à la deuxième personne influe sur le public implicite et la culture professionnelle du journaliste. Une glose est présentée à titre d’introduction aux relations entre la communauté et les ressources matérielles qui constituent les communs urbains, à leur sphère d’information et au lien conceptuel entre les deux niveaux de reconnaissance qui orientent l’argument.
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