Author:
Roubaud Marie-Noëlle,Sabio Frédéric
Abstract
Plusieurs études récentes consacrées aux clivées en français (avec un morphème grammatical entre c’est et que du type pour ça, là, ainsi, alors, comme ça) mettent en avant la possibilité d’avoir un double fonctionnement : le premier prototypique et le second non prototypique. Cet article se propose d'approfondir l'analyse des énoncés en c’est comme ça que… quant à leur utilisation en français parlé et écrit. Notre corpus de 8.600.000 mots (moitié oral, moitié écrit) indique que ces formes sont massivement plus fréquentes dans les données parlées que dans les données écrites. Les caractéristiques syntaxiques principales des clivées nous permettent de différencier deux types d’énoncés. Le premier, majoritaire (presque 2/3 des exemples), correspond aux clivées les plus prototypiques dotées d'un effet contrastif, l’élément clivé comme ça étant lié à l'expression de manière. Dans le second type, la forme c’est comme ça que a des caractéristiques de figement et joue le rôle d’un connecteur discursif pour introduire une conséquence de l'ensemble des faits précédemment mentionnés. Avec ce second type, nous quittons le domaine de la syntaxe des clivées pour entrer dans celui du fonctionnement discursif.
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