Abstract
Chez le chien, les hépatites chroniques sont définies par des lésions histologiques spécifiques caractérisées par l’association d’un infiltrat inflammatoire, de phénomènes d’apoptose/nécrose, de régénération et de fibrose. Certaines données plaident en faveur de causes métabolique, toxique, infectieuse ou à médiation-immune. Toutefois, à l’exception des hépatites par surcharge en cuivre pour lesquelles une mutation génétique a été clairement identifiée chez certaines races, la plupart des hépatites chroniques demeurent idiopathiques chez le chien. Le diagnostic requiert la réalisation de biopsies hépatiques réalisées préférentiellement par cœlioscopie. Une analyse histologique, une quantification du cuivre, ainsi qu’une mise en culture aéro-anaérobie sont recommandées. Le traitement repose sur l’administration d’un traitement de soutien (anti-oxydant, cholérétique, traitement symptomatique, alimentation spécifique, etc.) et d’un chélateur de cuivre lors de surcharge cuprique. En l’absence de cause identifiée, un traitement immunomodulateur peut également être prescrit dans l’hypothèse d’une hépatite à médiation immune. L’expression clinique des hépatites chroniques étant tardive, le diagnostic est souvent établi à un stade avancé (lésions irréversibles) et le pronostic reste généralement réservé à moyen terme.