Abstract
Ressource fortement investie de valeurs symboliques, imbriquées dans les sphères du politique ou du religieux, l’eau constitue un élément structurant pour les communautés antiques et l’Hispanie n’échappe pas à ce constat. Territoire au climat à dominante sèche ou aride, la péninsule Ibérique constitue un terrain privilégié d’étude des innovations techniques qui permettent aux communautés de mieux affronter le stress hydrique. L’Espagne romaine est ainsi légataire de techniques et de savoirs hydrauliques variés, des citernes domestiques aux fontaines ornant les lieux de culte, en passant par les aqueducs qui conduisent l’eau dans les villes comme dans les mines. Prises dans leur globalité, ces différentes facettes d’une même ressource contribuent à créer une véritable « culture de l’eau ».