Abstract
Les historiens français s'intéressent, depuis un certain temps, à l'un des principaux changements culturels intervenus dans la France moderne : les efforts menés par les élites pour christianiser, améliorer, à vrai dire changer, les hommes. La dichotomie traditionnelle entre Réforme et Contre-Réforme perd ici de sa valeur : chacune des deux Églises, et dans une moindre mesure la monarchie, sont perçues comme les agents essentiels de cette acculturation. Mais jusqu'à présent ce qui a peut-être été l'étape critique du phénomène d'acculturation — la conquête des élites elles-mêmes — n'a pas reçu l'attention qu'elle méritait. Mon propos est d'indiquer quelques-unes des méthodes utilisées pour catholiciser et moraliser la magistrature, processus qui se chevauchent sans pour autant être identiques. Dès la fin du xvie siècle, les juges des cours souveraines de Paris (et, me semble-t-il, des autres grandes cours du royaume) se mesurent selon la norme du « parfait magistrat catholique », que définit tout particulièrement l'extériorisation des valeurs.
Publisher
Cambridge University Press (CUP)
Subject
General Social Sciences,History
Cited by
7 articles.
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